Monsieur Louis DAUTAIS
soutiendra jeudi 19 décembre 2024 à 14 h 30
Salle Auditorium à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 2
une thèse de DOCTORAT, préparée en cotutelle avec l’Université catholique de Louvain (Belgique)
Discipline : Égyptologie
Titre de la thèse : L’Égypte et le monde égéen (XVIIIe-mil. XIVe s. av. n. è.) : des lamentations d’Ipouour à la chute de Cnossos
Composition du jury :
- M. Laurent BAVAY, Professeur, Université libre de Bruxelles (Belgique)
- M. Marc GABOLDE, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse
- Mme Irmgard HEIN, experte
- Mme Charlotte LANGOHR, Professeure, Université catholique de Louvain (Belgique), codirectrice de thèse
- Mme Claire SOMAGLINO, Maîtresse de conférences, Sorbonne Université
- M. Julien ZURBACH, Maître de conférences habilité, ENS Paris
Résumé de la thèse :
Cette thèse de doctorat offre un réexamen global et diachronique des interactions entre l’Égypte pharaonique et le monde égéen protohistorique depuis le XVIIIe s. jusqu’au milieu du XIVe s. av. n. è. L’étude se scinde en deux parties. La première présente d’une part une analyse historiographique de la longue gestation des Egypto-Aegean studies, et d’autre part, une nouvelle charte de chronologie synchronisée absolue entre l’Égypte et le monde égéen. Cette dernière s’appuie sur un réexamen détaillé de l’ensemble des objets échangés entre les deux régions (aegyptiaca et protohellenica) et de leurs contextes associés. La seconde partie retrace l’histoire des rapports qui ont lié l’Égypte et l’Égée, étudiés par siècle ou par demi-siècle, pour mieux en entrevoir les nuances et les rythmes. Grâce à l’analyse conjointe d’une documentation textuelle, iconographique et archéologique renouvelée et mise à jour, il s’agit pour chaque phase de déterminer les modalités des échanges, les motivations et les mécanismes en action au sein des réseaux transméditerranéens, mais aussi d’identifier les lieux des rencontres, les acteurs impliqués et les routes empruntées au fil du temps. De cette manière, et en prenant en compte les cadres sociopolitiques égyptiens, crétois et grecs, de nouvelles interprétations historiques sont proposées. L’accent est aussi mis sur les modes de réception, les pratiques d’utilisation et les valeurs sociales des objets échangés. Variant les échelles de temps, passant de la synchronie à la diachronie, cette recherche se clôt sur une mise en évidence des dynamiques – entre continuités, ruptures, et évolutions – des relations égéo-égyptiennes.
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This PhD dissertation presents a comprehensive and diachronic re-examination of the interactions between Pharaonic Egypt and the Protohistoric Aegean world from the 18th century to the mid-14th century BCE. The study is divided into two sections. The first section offers a historiographical analysis of the long development of Egypto-Aegean studies, and proposes a new chart for absolute synchronized chronology between Egypt and the Aegean world. This new chronology is based on a detailed re-evaluation of the exchanged artefacts (aegyptiaca and protohellenica) and their associated contexts. The second section traces the history of the relations that connected Egypt and the Aegean, examined by century or half-century, to provide a more nuanced vision of the rhythms and variations of these interactions. By jointly analysing updated and renewed textual, iconographic, and archaeological evidence, this research aims to identify the modalities of exchange, their motivations, and the mechanisms at work within trans-Mediterranean networks for each phase, as well as to pinpoint the locations of encounters, the actors involved, and the routes taken over time. In so doing, it offers new historical interpretations taking into account the socio-political frameworks of Egypt, Crete, and mainland Greece. The study also emphasizes the modalities of reception, consumption practices, and social values of the exchanged objects. By varying temporal scales, transitioning from synchronic to diachronic perspectives, this research concludes by highlighting the dynamics – between continuities, ruptures, and evolutions – of Egypto-Aegean relations.