Soutenance de thèse

Le Vendredi, 3. décembre 2021 -
14:00 - 19:00
À distance

Madame Yuhan WANG

Soutiendra vendredi 3 décembre 2021 à 14 h

En tout distanciel

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Études culturelles spécialité Études culturelles

Titre de la thèse : Le Honglou meng en France : études, traductions et positionnement des chercheurs

Composition du jury :

  • Mme Solange CRUVEILLÉ, Maîtresse de conférences, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directrice de thèse
  • M. Vincent DURAND-DASTÈS, Professeur, INALCO Paris
  • M. Vincent GIROUD, Professeur, Université de Franche-Comté
  • M. Pierre KASER, Professeur, Université d’Aix-Marseille
  • Mme Shiwei LI, Maître de conférences, Université d’Aix-Marseille

Résumé de la thèse

Le Honglou meng est communément considéré comme étant la plus importante des quatre « grandes œuvres chinoises ». Une branche d’étude est même spécialement réservée à ce roman : le Hongxue (hongologie), qui demeure unique dans la littérature chinoise. Certes, Il est quelque peu surprenant que le roman le plus populaire de la littérature classique chinoise n’ait été publié que trente ans après la mort de son auteur. De plus, l’œuvre existant en plusieurs versions, il nous est impossible de savoir laquelle est l’originale. On peut parallèlement imaginer que la diffusion d'un tel roman soit difficile dans des pays étrangers. Rappelons que la diffusion et la réception de la littérature classique chinoise en France ont commencé en grande partie après le siècle des Lumières sous l’influence de l'exotisme et plus précisément de l'orientalisme. La traduction des grands romans chinois a en effet été tardive sous le plume de différentes traductions. Pour le Honglou meng, il faudra attendre 1957 pour voir apparaître une réelle traduction de l’œuvre en France, ou plutôt une traduction fragmentaire proposée par Armel Guerne (1911-1980), réalisée à partir de la version allemande de Franz Kuhn (1884-1961) . Il est dommage que cette traduction n'ait pas eu alors un grand retentissement dans la société française, car le Honglou meng y demeura de ce fait moins connu, d'autant plus qu’il s’agissait là de la reprise d'une version en langue étrangère, l’allemand, grandement incomplète  . La première traduction complète française fut finalement achevée en 1981 par Li Tche-Houa et sa femme Jacquelines Alézïas. Elle sera ensuite révisée par le célèbre diplomate André d'Hormon. Cette traduction a attiré l'attention du public bien avant son achèvement en raison d’une invitation à la mener de la part de l'UNESCO et du fait que l'auteur retenu, Li Zhihua, originaire de Chine, disposait d’une excellente maîtrise du français et du chinois. La collaboration de sa femme, française de naissance, a aussi aidé à convaincre que la traduction qu’ils proposeraient serait exceptionnelle. Néanmoins, la traduction a finalement connu une réception assez mitigée sur le territoire français et cela reste toujours le cas aujourd’hui. Par contre, le roman, dans le monde anglophone, a été bien mieux accueilli, notamment grâce à la traduction intégrale du célèbre sinologue David Hawkes (1923-2009) et de son gendre John Monford. La relation entre la traduction et la réception est réciproque, ainsi, les véritables lecteurs de ce roman demeurent assez limités en France. On constate un véritable déséquilibre entre la hongologie en France et celle dans le monde anglophone : force est de constater que ce chef-d’œuvre chinois n’est pas apprécié à sa juste valeur. Cette réflexion motive notre travail, l’objectif principal étant de mieux connaître l'état de la réception du Honglou meng, hier et aujourd’hui, afin d’envisager les perspectives d'avenir en France.

Dernière mise à jour : 02/12/2021