Madame Rosalind BRAHAM
soutiendra lundi 18 novembre 2024 à 8 h 30
Salle des Actes n° 011 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3
une thèse de DOCTORAT, préparée en cotutelle avec l’Université de Melbourne (Australie)
Discipline : Arts spécialité Études cinématographiques et audiovisuel
Titre de la thèse : Blurred images : the french actress as cultural icon
Composition du jury :
- M. Guillaume BOULANGÉ, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse
- Mme Felicity CHAPLIN, Maîtresse de conférences, Université de Monash (Australie)
- Mme Chloé DELAPORTE, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3
- Mme Véronique DUCHÉ, Professeure, Université de Melbourne (Australie), codirectrice de thèse
- M. Ben McCANN, Maître de conférences, Université d’Adélaide (Australie)
- M. Andrew McGREGOR, Maître de conférences, Université de Melbourne (Australie), codirecteur de thèse
- Mme Raphaëlle MOINE, Professeure, Université Sorbonne Nouvelle
- Mme Kerry MULLAN, Maîtresse de conférences, Institut royal de technologie de Melbourne (Australie)
Résumé de la thèse :
Cette thèse examine les actrices françaises sous l'angle de l'iconicité culturelle. Avant l'avènement d'Internet, c'était principalement l'industrie cinématographique, les médias et les critiques qui façonnaient l'image des stars. Cependant, depuis les dernières décennies du XXe siècle, et surtout avec les progrès de la technologie numérique au XXIe siècle, la manière dont les icônes culturelles sont désignées a profondément changé. Désormais, le choix de ces icônes ne relève plus exclusivement des experts académiques, mais est de plus en plus influencé par le public.
Un des défis majeurs de cette recherche est de définir précisément ce qu’est une icône culturelle. Le concept, bien que largement compris, reste difficile à circonscrire, en partie parce qu'il est sujet à interprétation, et aussi parce que la résonance des icônes varie d’une culture à l’autre. Pour répondre à la question centrale de cette thèse – à savoir qu'est-ce qui fait d'une actrice française une icône culturelle ? – cette étude s’appuie sur plusieurs théories de l'iconicité culturelle. Elle propose ensuite un cadre analytique permettant de définir plus objectivement ce qu'est une icône culturelle.
Le choix des actrices françaises comme objet d’étude se justifie pour deux raisons principales. Premièrement, le cinéma occupe une place prépondérante dans la culture française. Deuxièmement, les mythes et la mystique qui entourent les femmes françaises, symbolisés par la figure de Marianne, continuent de jouer un rôle dans l'imaginaire collectif. Bien que la société et l'industrie cinématographique aient évolué depuis les débuts du cinéma en 1895, il est largement admis que Brigitte Bardot et Catherine Deneuve sont deux icônes culturelles emblématiques. Leur analyse permet de poser les bases pour examiner si d'autres actrices françaises peuvent également prétendre à ce statut.
Un des questionnements soulevés dans cette thèse est de savoir si le cinéma conserve encore son prestige d’antan dans la société contemporaine, en France et à l’échelle mondiale. Autrefois, le public se tournait uniquement vers le grand écran, admirant les images et les icônes qu'il créait. Aujourd'hui, d'autres canaux de diffusion modifient la perception des films, ainsi que la manière dont les actrices et acteurs y sont représentés. Le cinéma français parvient-il encore à produire des icônes contemporaines, ou les changements sociaux ont-ils transformé la façon dont les figures cinématographiques sont valorisées ?
Cette recherche applique un cadre théorique sur l'iconicité culturelle à l'étude de cinq actrices françaises de différentes époques du cinéma afin de déterminer lesquelles peuvent véritablement être considérées comme des icônes culturelles. En mettant à jour les théories existantes et en tenant compte des transformations technologiques et sociales actuelles, cette thèse vise à clarifier ce domaine encore problématique. L’étude montre également comment les valeurs et les mœurs d’une nation influencent la sélection de ses icônes dans une industrie qui, malgré ses défis, reste essentielle à l’identité culturelle française.
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This thesis examines French actresses in terms of cultural iconicity. Pre internet, iconicity was achievable through the nurturing of stars images by the film industry. The advent of the internet in the latter decades of the twentieth century and advances in digital technology particularly since the second decade of the twenty-first century has resulted in changes in how icons are identified. A fundamental problem is the difficulty in defining what exactly is an icon. This necessitates examining a number of concepts associated with iconicity and from there to determine what defines a cultural icon and whether there can ever be an unequivocal means of recognition.
The concept of cultural iconicity is broadly understandable but in practice it is difficult to ascribe partly because it is still very much open to interpretation and partly because cultural icons have different resonances in different nationalities. In order to answer the research question – what makes certain French actresses cultural icons, - this thesis will explore various theories on cultural iconicity before attempting to provide a framework through which identification can more readily be made. The choice of French actresses is based on the importance of cinema in French culture, and secondly the myths and mystique surrounding French women which exist even today and are perpetuated by the feminine qualities ascribed to the ultimate representation of the nation, Marianne. Society and the film industry have both changed since the birth of cinema in 1895. Nevertheless it is generally agreed by a consensus of opinions that Brigitte Bardot and Catherine Deneuve are both iconic film stars and cultural icons. An analysis hereunder will examine why this is so in order to use both stars as reference points in examining other French actresses claims to cultural iconicity.
It is debatable whether cinema still holds a position of prestige amongst society worldwide and even in France the birthplace of film. Where once audiences looked solely to the silver screen and worshipped the images they saw there and the icons they created, there are now alternative viewing mediums which change the way films are perceived and thus the actors and actresses who star. Does French cinema produce screen icons the way the films of the past did or have societal changes wrought changes in the way they are measured and valued? This thesis will apply the cultural iconicity framework posited hereunder on five in-depth case studies of actresses from different eras of French cinema in order to establish which of them truly merit the accolade. This research aims to add clarity to the problematic field of cultural iconicity by updating existing theories taking into account technological and social changes which affect the recognition of cultural icons today. In doing so, by applying the research to French actresses, this thesis will show how a particular nation’s values and mores govern the selection of its icons in an industry which remains, despite challenges, of particular importance to its sense of identity.
