Universités : attention danger !

Jeudi 21 novembre, à la suite de l’assemblée générale de France Universités, des présidentes et présidents d’université se sont rendus au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Une délégation de 10 d’entre eux, dont la Présidente Anne Fraïsse, a été reçue par le ministre. Celui-ci a accepté de supprimer le prélèvement prévu de 1% de solidarité sur le budget 2025, mais a confirmé le maintien des autres mesures (augmentation du CAS Pension de 4%, extension à 3 jours de carence …) et de la politique de réduction de la dotation d'État aux universités.

Dans une assemblée d’urgence de France Universités, il a été décidé d’afficher sur tous les sites internet un bandeau « Universités en danger », lien vers un texte précisant la situation générale et celle de l'établissement, et d’organiser, avant le vote du budget par le Sénat, une journée d'action commune.

À ce titre, l’Université Paul-Valéry invite à un rassemblement pour affirmer son refus d’une politique de destruction du service public.

Mardi 3 décembre à 11h30
Parvis Marc Bloch devant le bâtiment Atrium

 

affiche Universités : attention danger !

 

Engagée pour la défense d’une université publique au service de sa jeunesse et de son territoire, la Présidente de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 soutient pleinement l’action inédite initiée par France Universités auprès du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Ce jeudi 21 novembre 2024, les Présidentes et Présidents ont en effet alerté le Ministre sur la situation financière intenable des universités, conséquence des mesures nationales prises par l’État sans qu’elles ne soient compensées. Ils lui ont exprimé tout à la fois leur crainte et leur colère.

Ainsi, pour l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, les mesures salariales ont représenté une charge supplémentaire de 14,52 M€ depuis 2022. Le Ministre s’est engagé, devant les Présidentes et Présidents, à renoncer à prélever 1 % supplémentaire sur les budgets des établissements pour créer un fonds de solidarité. Mais si le Gouvernement confirmait son intention d’augmenter, sans compensation, le Compte d’Affectation Spéciale pension (CAS) - destiné au recouvrement et à la gestion financière du régime des retraites de l’État -, c’est un nouveau surcoût estimé à plus de 1,6 M€ qu’il va prélever sur le budget 2025 de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3.

Les Présidentes et Présidents ont prévenu le Ministre : le Gouvernement doit aujourd’hui assumer les décisions qu’il prend. Les universités ne pourront plus les absorber et seront pour certaines en incapacité de payer les salaires de leurs personnels. Si leurs revendications n’étaient pas prises en compte, l’État prendrait la responsabilité de contraindre les universités à n’avoir d’autres choix que de :

  • Baisser les capacités d’accueil sur Parcoursup et donc le nombre de places pour les futurs bacheliers,
  • Fermer des sites universitaires délocalisés,
  • Réduire leur offre de formations,
  • Revoir à la baisse voire stopper la rénovation de leur patrimoine immobilier,
  • Réduire le niveau de service, par exemple le nombre de bibliothèques universitaires,
  • Basculer une partie des enseignements à distance pendant la période hivernale,
  • Etc.

Porteuse des valeurs du service public, l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 regretterait d’être condamnée à dégrader la qualité de ses formations et de sa recherche, au détriment de l’avenir de sa jeunesse.

 

 

Dernière mise à jour : 28/11/2024