Depuis un an, le Service de médecine du travail a intégré ses nouveaux locaux dans l’annexe de la Maison des personnels. L’occasion de faire le point sur ses missions et de rencontrer la petite équipe qui l'anime.
Pourriez-vous nous présenter l’équipe de la Médecine du travail et détailler vos fonctions au sein de l’Université ?
Le Service se compose d'un médecin du travail, le Dr Jannick Herrmann, d’Anne Latger, infirmière (nous travaillons toutes deux à mi-temps) et de Carol Berlot, secrétaire, (présente deux demi-journées par semaine). Notre mission est de préserver la santé du personnel dans le cadre de ses activités et de pallier toute altération de la santé des agents du fait de leur travail. Notre rôle est exclusivement préventif.
En quoi consiste la prévention à l’Université ?
Il faut d’abord connaître les risques, qui sont de plusieurs types. A l’Université, il s'agit prioritairement de troubles musculosquelettiques et psychosociaux. La prévention des troubles musculosquelettiques passe par une meilleure ergonomie des postes de travail (siège ou souris d'ordinateur adaptés, par exemple), mais aussi par des conseils de positionnement devant son écran, de gestion du temps passé sur écran ou de maîtrise de la charge de travail. En ce qui concerne les troubles psychosociaux, il est plus difficile de faire de la prévention, chaque cas étant spécifique . Nous pouvons donner des conseils concernant l’hygiène de vie, le sommeil, les activités annexes et orienter les personnes en consultation de psychologie.
Nous consacrons un tiers de notre temps à des actions sur le milieu du travail, comme les études de poste, les formations pour les nouveaux arrivants, les réunions du CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, renommé, depuis 2020, Comité social et économique). Nous sommes également associées à l'élaboration de messages de prévention, à la conception des nouveaux locaux et à la bonne ergonomie des futurs postes.
En plus de ce travail de prévention, vous recevez le personnel en consultation. Qui peut venir et dans quelles circonstances ?
Tout le personnel peut venir en consulation, enseignant comme administratif. Il est important de souligner que nous ne nous occupons que des personnels de l'Université, jamais des étudiants, qui dépendent du SUMPPS (Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé).
Les demandes de rendez-vous sont formulées par messagerie électronique. Nous essayons d'y répondre aussi vite que possible. Nous recevons les personnes récemment recrutées et, pour les agents, organisons des rendez-vous périodiques, en fonction des risques auxquels ils sont soumis. Par exemple, les peintres, menuisiers ou électriciens peuvent nous voir tous les 2 ans, là où un agent administratif vient plutôt tous les 5 ans.
Notre but est de veiller aux impacts du travail sur la santé et donc, en premier lieu, sur les personnes ayant des problèmes de santé particuliers. Par exemple, nous recevons les agents ayant été en arrêt maladie plus de 30 jours pour faire un point sur leur état de santé général et examiner l’adéquation entre celui-ci et leur poste de travail. Un agent en arrêt longue maladie et ne se sentant pas prêt à réintégrer son poste de travail dans les conditions habituelles peut demander une visite de pré-reprise au cours de laquelle seront étudiés les conditions de reprise et éventuels aménagements. Nous recevons également les femmes enceintes pour des aménagement d’horaires, et nous les revoyons à leur retour, après leur congé maternité.
Il faut bien comprendre que nous faisons de la médecine de prévention et non pas de médecine de soins. D’autant plus que nous ne sommes là qu’à mi-temps. En cas d’urgence, il faut contacter le 11 pour joindre l’équipe de secouristes-pompiers qui sont formés aux premiers soins et aux situations d’urgence. Nous ne nous substituons pas non plus aux médecins traitants.
Interview réalisée par Rémy El Hakim-Molinès, stagiaire à la direction de la communication.