
Grace à un engagement politique affirmé et à l’implication de sa communauté et de ses composantes, notre université se place peu à peu sur la trajectoire devant lui permettre d’atteindre, d’ici 2030, l’objectif d'une diminution de 20% de ses émissions de gaz à effet de serre.
Dans son bilan carbone, plus de la moitié (54,3%) des gaz à effet de serre émis par notre université a pour origine les déplacements réalisés par sa communauté. C’est donc le premier levier sur lequel elle doit agir si elle souhaite réduire d’ici 2030 son empreinte carbone de 20% et atteindre la neutralité en 2050, comme le prévoit son « Plan de transition du bilan carbone » dont les engagements s’alignent sur ceux pris par la France à l’échelle nationale et internationale.
Or, en la matière, les pratiques semblent évoluer dans le bon sens. En 2023, les données issues des revues de déplacements professionnels montrent en effet une réduction de l’usage de l’avion, mode de transport de loin le plus polluant, au profit du train qui enregistre une hausse notable.
Une évolution économiquement avantageuse
En 2023, les déplacements aériens ont ainsi diminué de 44 % par rapport à l’année précédente, réduisant les dépenses associées de 24 %. Cette évolution confirme une tendance déjà observée ces dernières années grâce notamment à la réduction des déplacements en avion dans le cadre des mobilité étudiantes (-18 %) et à l’augmentation du télétravail.
Parallèlement, les dépenses liées aux trajets en train ont augmenté de 10 %, tandis que les tickets de train représentent désormais 71 % des transactions totales, contre seulement 5 % pour l’avion. Cette dynamique s’explique notamment par le coût moyen avantageux d’un billet de train (63 €) comparé à celui d’un avion (797 €). L’anticipation des réservations a également été améliorée, avec 51 % des billets de train réservés plus de 20 jours avant le départ. Cette organisation permet non seulement de réduire les coûts, mais également de renforcer l’efficacité de la planification des missions.
Selon les données de l’ADEME, un trajet en train émet en moyenne 14 fois moins de CO2 qu’un trajet en avion. En remplaçant une part significative des trajets aériens par des trajets ferroviaires, l’université contribue donc à une décarbonation active de ses activités.