f passe à un h aspiré : hòrt [ˈhɔrt] "fort"
évolution du groupe latin -CT vers -it, -t : hèit "fait", punta "pointe"
n s'amuït entre deux voyelles : lua "lune"
fusion de [b] et de [v] en [b] (bétacisme) : véder [ˈbeðe] "voir", béber [ˈbeβe] "boire"
le groupe latin LL a évolué vers -th en fin de mot et vers r entre deux voyelles : bèth bèra "beau belle"
le L simple du latin s'est vocalisé en fin de syllabe : ostau "maison"
prononciation qua [kwa] et gua [gwa] (qua [ka] et ga [ga] dans les autres dialectes) : guardar [gwarˈda] "garder", quate [ˈkwate] "quatre"
métathèse fréquente : cabra "chèvre" se dit craba
réduction des groupes mb, nd à m, n : cama "jambe" (ailleurs camba), véner "vendre" (ailleurs vendre)
prononciation des occlusives finales : gat [ˈgat] "chat" , amic [aˈmik] "ami", lop [ˈlup] "loup"
les occlusives sonores [b], [d], [g] se spirantisent [β, ð, ɣ] entre deux voyelles : saber [saˈβe] "savoir"
le r- initial peut passer à arr- : riu se dit arriu "cours d'eau"
les verbes à la première personne du singulier se terminent en -i : parli "je parle"
on utilise souvent des mots dits "énonciatifs" : que marque les affirmations, e marque les interrogations, be et ja marquent les exclamations : Joan que parla "Jean parle" ; E cantas ? "Tu chantes ?" ; Be cantas plan ! "Vraiment, tu chantes bien !"