L'efflorescence des troubadours
L'usage est de distinguer des générations de troubadours, même si leur chronologie est parfois sujette à caution. Ainsi dans la première, si les chansonniers incluent des textes de Guilhem IX d'Aquitaine, on ne trouve rien d'Èble de Ventadorn, pourtant mentionné dans des chansons.
La deuxième regroupe :
Jaufré Rudel, l'inventeur de l'amour de loin, | Marcabru, contempteur de la fals'amor, | Cercamon. |
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Vient ensuite la période classique avec : | ||
Peire d'Auvergne, | Bernart de Ventadorn, | Raimbaut d'Orange, |
la comtesse de Die, | Giraut de Bornelh, | le Catalan Guillem de Berguedà, |
Bertran de Born, | Arnaut Daniel, | Gaucelm Faidit, le futur évêque Folquet de Marseille, et tant d'autres ! |
Les bouleversements causés par la croisade des Albigeois privent les poètes de la plupart de leurs mécènes et ils sont nombreux désormais à grossir le nombre des poètes qui fréquentaient traditionnellement les cours de l'Italie et de l'Espagne du nord. À côté du grand Peire Cardenal, on citera Aimeric de Pegulhan, Uc de Saint-Cyr, auteur de vidas et peut-être d'un traité de grammaire, le Mantouan Sordel et le Catalan Cerveri de Girona. Ce n'est pas sans raison que le Narbonnais Guiraut Riquier aura le sentiment d'être à la fin d'un monde.