5. Bibliographie et citations

Sans rentrer dans le détail de toutes les lois encadrant la réutilisation de parties d’œuvres (y compris images), rappelons quelques éléments.

• Seules les citations courtes sont autorisées.
• Le ou les auteurs de ces citations doivent être clairement mentionnés. De même pour les propriétés d’images.

Pour pouvoir procéder à une citation correcte, lors d’une recherche d’information, il faut anticiper et prendre des notes (numériques, c’est souvent plus simple) :

• noter les sites visités et les dates de visite ;
• éventuellement garder une copie pdf ou html de l’information si on a des raisons de penser qu’elle pourrait disparaître (mais attention, nous n’avons pas nécessairement le droit de diffuser ces documents).

Il existe des outils numériques dédiés au recensement des publications. Certains comme Zotero peuvent aussi aider à générer une bibliographie directement dans le format adéquat d'un domaine (chaque discipline, voire sous-discipline, possède ses propres standards de présentation d'une bibliographie). Nous n'aborderons pas la gestion d'une bibliographie avec un logiciel de traitement de texte ou avec un outil. Notez que la bibliothèque universitaire met régulièrement en place des formations à des outils de gestion bibliographique comme Zotero.

Il existe plusieurs manières d'effectuer une citation (cela peut être codifié dans certaines disciplines) : en italique, entre guillemets (pensez que les guillemets en français sont les symboles « et » et non " ou '), bloc indenté (décalé à droite), etc. Vous pouvez consulter, hors TD, le site des conseils du CNDP pour quelques conseils généraux.

Chaque discipline (voire sous-discipline) a ensuite ses propres règles pour présenter la bibliographie et renvoyer le lecteur vers un item de cette bibliographie (notes de bas de page, notes de fin de document, bibliographie numérotée, …).

Nous n'aborderons pas toutes ces possibilités mais notons la simplicité d'ajout d'une note de bas de page, technique qui peut être utilisée dans d'autres contextes qu'une bibliographie.

Une bonne bibliographie est souvent un indice d'un travail de qualité. La précision des entrées permet souvent à un lecteur de prolonger la lecture de votre travail.

Prenons par exemple la citation suivante : « Avec une télécommande et une chasse d’eau, l’homme est un animal sédentaire qui vit heureux ». De nombreux sites web la reprennent en mentionnant son auteur : Bernard Pivot. Si on désire en savoir plus (quel était le contexte de la citation ? quel était son argumentaire ? …), il nous faut rechercher de l’information. Cela serait beaucoup mieux si on nous avait donné aussi le titre du livre d’où est extraite la citation, voire l’éditeur, l’année d’édition, … informations qui nous permettront éventuellement de consulter l’ouvrage, par exemple en bibliothèque.

Cette précision est aussi utile quand l'item de la bibliographie concerne un site internet. Plus nous sommes précis sur le lien, plus la recherche du lecteur sera réduite. Par exemple, si vous citez une page d'une encyclopédie en ligne, ne donnez pas l'adresse de l'encyclopédie mais l'adresse de la page que vous citez. Par exemple :

• voici une référence incorrecte (vous citez le moteur de recherche que vous avez utilisé et non le site résultat de la recherche) : Populations des pays européens : http://www.google.fr
• voici une référence incomplète : Populations des pays européens : http://www.populationdata.net/
• voici une référence correcte : Populations des pays européens : http://www.populationdata.net/europe.html

Toutefois il n'est pas toujours très plaisant de trouver une URL de plusieurs lignes dans un document. Quand le document est destiné à être consulter en ligne, la mise en place d'un hyperlien peut s'avérer un bon compromis entre la précision de l'information donnée et la lisibilité du document.

Rappelons qu'une page web peut évoluer voire disparaître. Lors de la citation d'une telle page, il faut penser à préciser la date de visite (vu ou lu le …).

Qu’est-ce que le plagiat ?

La définition adoptée par l’université Paul-Valéry Montpellier 3 est : « Le plagiat contrevient à la notion de droit d’auteur. Il consiste à s’attribuer le travail, la réflexion ou l’analyse d’autrui. Il constitue une fraude et peut donner lieu à des poursuites disciplinaires, sans préjudice des poursuites pénales et/ou civiles. Sont par exemple concernées : les reprises, reformulations, traductions ou adaptations de tout ou partie de propos écrits ou oraux, d’images, de données, d’œuvres originales d’autrui (y compris d’autres étudiants), etc., sans en indiquer l’origine et la teneur selon les règles en vigueur (tels que l’usage des guillemets, la mention du nom de l’auteur, du titre de l’œuvre, etc.). »

À voir à la fin du TD ou hors TD : site de sensibilisation au plagiat de l'Université Paul-Valéry.

Extraits du règlement des études de l’université Paul-Valéry Montpellier 3 :

Paragraphe 3.4.3 Le plagiat
« Le plagiat est le fait de “s’approprier la réflexion et l’analyse d’autrui sans en citer la source.” (Université de Lausanne, UNIL 2003-2004 Histoire en pratique(s) : le plagiat). Il constitue un cas de fraude. Tout travail rendu par un étudiant est susceptible d’être soumis à un outil de repérage des similitudes. »

Paragraphe 3.4.4 Instruction de la fraude
« Conformément au Décret n°92-657 du 13 juillet 1992 relatif à la procédure disciplinaire dans les établissements publics d’enseignement supérieur placés sous la tutelle du ministre chargé de l’enseignement supérieur, les poursuites sont engagées devant la section disciplinaire compétente à l’égard des usagers par le président de l’université. La section disciplinaire est saisie par une lettre adressée au président de la section disciplinaire. Il reçoit notamment le rapport détaillé des faits et les pièces justificatives (modèle en annexe). Il transmet copie de ce rapport à chacune des personnes poursuivies. Le Président de la section disciplinaire désigne une commission d’instruction composée de deux membres enseignants et d’un représentant étudiant. L’un des deux membres enseignant est désigné comme rapporteur. Le Président peut demander un supplément d’instruction et entendre les surveillants et l’étudiant concerné. Le président de la section disciplinaire fixe la date de la séance de jugement et convoque la formation compétente. Les sanctions disciplinaires peuvent être :

• L’avertissement ;
• Le blâme ;
• L’exclusion de l’établissement pour une durée maximum de cinq ans. Cette sanction peut être prononcée avec sursis si l’exclusion n’excède pas deux ans ;
• L’exclusion définitive de l’établissement
• L’exclusion de tout établissement public d’enseignement supérieur pour une durée maximum de cinq ans ;
• L’exclusion définitive de tout établissement public d’enseignement supérieur. Toute sanction prévue au présent article et prononcée dans le cas d’une fraude ou d’une tentative de fraude commise à l’occasion d’une épreuve de contrôle continu, d’un examen ou d’un concours, entraîne, pour l’intéressé, la nullité de l’épreuve correspondante. L’intéressé est réputé avoir été présent à l’épreuve sans l’avoir subie. La juridiction disciplinaire décide s’il y a lieu de prononcer, en outre, à l’égard de l’intéressé, la nullité du groupe d’épreuves ou de la session d’examen (…)

Les sanctions prévues au 3° du présent article sans être assorties du sursis ainsi qu’aux 4°, 5°, et 6° entraînent en outre l’incapacité de prendre des inscriptions dans le ou les établissements publics dispensant des formations post- baccalauréat et de subir des examens sanctionnant ces formations. ».