En marge des Lumières
Le siècle des Lumières, qui accroît le rayonnement du français, intensifie la lutte contre les « idiomes provinciaux », symboles d'obscurantisme.
La vogue, en toutes régions, de « gasconnismes corrigés », dictionnaires pointant les fautes des occitanophones s'essayant à parler français, témoigne du désir de francisation des élites. Les auteurs se cantonnent aux genres traditionnels : poésie religieuse (Noëls de Saboly, à Avignon), pastorales, chansons (recueils à succès du Béarnais Cyprien Despourrins) comédie de moeurs. |
Le type de l'écrivain occitan au XVIIIe siècle est le curé humaniste « intermédiaire culturel » entre le peuple occitanophone et les élites : le Rouergat Claude Peyrot suit la mode de la poésie saisonnière et descriptive, Jean-Baptiste Fabre en Languedoc cultive le registre burlesque et la satire, comme en témoigne par exemple son Histoira dé Jean l'an prés. |