Un nouveau dynamisme
Entre les deux guerres, le dynamisme culturel du « modernisme catalan » donne le style et l'élan d'une nouvelle renaissance... L'Institut d'Estudis Occitans (IEO) sur le modèle de l'Institut d'Estudis Catalans, est fondé à la Libération. |
Comme les autres (la renaissance baroque et la renaissance romantique) celle-ci est programmée et proclamée en situation historique à la fois favorable et paradoxale, à un moment de mutation radicale des modes de vie et des idéologies, à une période de recul visible, de précarité sociale en tout cas, de la langue. Et accompagnée d'une prise de conscience, exacerbée dans la Résistance, des valeurs culturelles qu'elle porte. En 1942 Aragon découvre l'art poétique des troubadours, qu'il célèbre comme une poésie du sol français, dans le texte « La leçon de Ribérac », publié par la revue Fontaine, 1942.
La revue les Cahiers du Sud publie également son numéro spécial « Le Génie d'oc et l'Homme méditerranéen » en 1943 :
L'IEO, qui se donne pour mot d'ordre de « déprovincialiser » la culture d'oc, sera pendant longtemps le lieu d'une intense activité créatrice et éditoriale. Car si la langue n'est plus interdite d'enseignement - la loi Deixonne en 1951 reconnaît officiellement pour la première fois l'existence de « langues » en France -, elle est toujours dépourvue d'officialité dans les autres domaines : édition, médias, opinion. Devant faire la preuve de son existence, la littérature d'oc connaît alors un vrai rajeunissement. Elle se constitue en objet de savoir : en 1953, Charles Camproux publie son Histoire de la littérature occitane, ouvrant un champ de recherches d'autant plus vaste qu'il a été plus longtemps négligé. |
Les travaux - innombrables - de Robert Lafont lui succèderont, à commencer par son ouvrage Renaissance du Sud et sa Nouvelle Histoire de la littérature occitane |
Complément :
Retrouvez une biographie de Charles Camproux sur le site du CIRDOC