Le document

Un auteur sait avant de se mettre au travail quel genre de document il veut produire : un roman, une lettre de motivation, un rapport de stage ou une présentation à projeter sur écran.

LaTeX offre le choix entre plusieurs sortes de documents (les classes de documents). Nous nous sommes déjà servis de la classe article (utilisable pour un article de revue, par exemple). Parmi les autres classes de base, il y a également book, report ou encore letter.
Le choix de la classe du document se fait dans la première commande du code source, par exemple
\documentclass{book}
ou encore \documentclass{letter}

Ces classes de documents admettent également des options de base, en particulier le corps de la police (10, 11 ou 12pt), le format et/ou l'orientation des pages à produire (a4paper, a5paper, landscape...) ou encore la disposition du texte (twocolumn). Par exemple,
\documentclass[12pt, a4paper, twocolumn]{book}

Exercice

Créez un document livre.tex de la classe book. Rappelez-vous de la commande qui permet d'oublier les accents... (et si vous utilisez un ancien document pour copier/coller le préambule, pensez à changer la classe article en book !)
Prévoyez trois chapitres (inventez les titres) en utilisant la commande
\chapter{titre du chapitre}
et ajoutez quelques sections par chapitre ainsi qu'une table des matières. Inutile de remplir les sections avec du texte.
Compilez deux fois ! (pour avoir la tdm).
Remarquez que dans un livre les chapitres commencent sur une page impaire, d'où les pages blanches...

Essayez maintenant de remplacer book par article dans le code source. Que se passe-t-il en recompilant ?
Explication: par définition, un article n'est pas censé être découpé en chapitres. C'est pourquoi la commande \chapter n'existe pas pour la classe article.

Écrire en français

Comme on l'avait déjà noté, du texte en anglais apparaît dans notre document en français. On va résoudre ce problème en utilisant l'extension babel, avec la commande
\usepackage[francais]{babel}
que vous pouvez placer juste après l'autre dans le préambule. Recompilez pour voir la différence.

Un autre intérêt essentiel de l'extension babel concerne la césure : les mots ne sont pas coupés au même endroit en anglais et en français ! Essayez en mettant par exemple le mot anticonstitutionnellement en fin de ligne et en commentant (%) ou non la commande d'appel de babel.

Profitons-en pour faire quelques observations de plus sur la composition d'un document LaTeX. Ajoutez dans votre document une double ponctuation (un point d'exclamation ou un point virgule par exemple). Compilez et regardez maintenant votre document : même si vous ne respectez pas la typographie française, LaTeX le fait pour vous (une espace avant et une après la double ponctuation, c'est une règle de typographie française.)

Ajoutez maintenant les mots "effacer", "fidèle", "confluent" et "affligeant" dans votre document, et compilez. Observez ces mots : certaines lettres sont ligaturées. Un texte correctement composé doit faire apparaître certaines ligatures afin d'éviter les chocs disgracieux entre les lettres. Les ligatures les plus courantes portent sur la lettre f suivie de i ou l. Le point du i ou la hampe du l entrent en collision avec le f, à moins qu'on ne les espace, ce qui n'est pas très esthétique. On procède donc à une ligature : dans le cas d'un f suivi d'un i, le point du i est intégré à la lettre f.

Documents volumineux

Un document volumineux, ou encore un document réalisé en plusieurs parties par plusieurs personnes, peut être découpé en divers sous-documents indépendants qui seront réunis grâce à un document maître.
Les sous-documents et le document maître sont tous des fichiers .tex, avec quelques contraintes décrites ci-dessous.

Parcourez rapidement cette section pendant ce TD, vous y reviendrez plus tard pour votre projet collectif.

Le document maître

C'est un document en général très court, qui contient le préambule (classe, packages utiles, ...) puis l'appel des sous-documents par des commandes \include{chemin_relatif_du_fichier_sans_l_extension_.tex}.

Un petit exemple : un rapport monrapport.tex dont les deux chapitres sont écrits dans des documents ch1.tex et ch2.tex, ces trois documents .tex se trouvant dans le même répertoire. Le contenu de monrapport.tex pourrait être simplement:

\documentclass{report}
\begin{document}
\include{ch1}
\include{ch2}
\end{document}

Les sous-documents

Ce sont des fichiers source LaTeX qui ne doivent pas avoir de préambule ni de commandes \begin{document} et \end{document} (puisque tout ceci figure déjà dans le document maître).

Dans la pratique, on fait des sources LaTeX complètes, de façon à pouvoir les compiler individuellement lors de leur confection, mais on commente le préambule et les \begin{document}, \end{document} lorsqu'on veut compiler le document maître.

Pour bien faire, les préambules des sous-documents devraient être les mêmes que celui du document maître. C'est facile à obtenir si on travaille à plusieurs : il suffit de faire le préambule du document maître en dernier, en espérant qu'il n'y avait pas d'options de packages incompatibles dans les sous-documents (par exemple l'encodage des caractères accentués: faites attention d'avoir tous choisi le même encodage pour le projet collectif, par exemple UTF8: ceci se règle facilement via les options de TexMaker).

Pour voir si vous avez bien suivi : quelle doit être la première ligne (non commentée) du fichier ch1.tex de l'exemple ci-dessus dans chaque cas :

  • on veut le compiler ? (réponse)
  • on veut compiler monrapport.tex ? (réponse)