20/9/14

Les différents modes d’adressage de cellule

L’adressage est la façon de faire référence aux cellules dans les formules. La bonne utilisation des différents modes d’adressage permet uniquement de faciliter l’utilisation du copier-coller des formules et, ainsi, gagner parfois un temps considérable.

Lorsque l’on veut repérer une maison dans une ville, on peut donner son adresse "n° 8, rue des Lilas ", qui est une adresse absolue, ou énoncer "la maison est la 4ème dans la 3ème rue à droite", ce qui est une adresse relative (relative à l’endroit où l’on se trouve).

En Excel, dans une formule, c’est l’adressage relatif qui est utilisé par défaut : la formule "=C4" dans la cellule A1 doit être interprétée comme "la valeur de la cellule A1 est celle de la cellule obtenue en faisant deux pas à droite et trois pas vers le bas"; la même formule dans la cellule E8 signifie qu’il faut faire deux pas à gauche et quatre vers le haut.

Si l’on recopie la formule "=C4" de la cellule A1 vers la cellule B3, la formule sera automatiquement modifiée pour donner l’adresse de la cellule se trouvant "deux pas à droite et trois pas vers le bas", c’est-à-dire "=D6".

Si l’on ne souhaite pas cette modification, il faut "figer" le C et le 4 en les faisant précéder de $ : "=$C$4".

A travers ce mécanisme, EXCEL propose 4 modes d’adressage - relatif, absolu et 2 hybrides - pouvant être utilisés dans les formules.

L’adressage relatif

C’est celui utilisé par défaut lors de la création de la formule, par saisie ou déplacement du curseur, et lors de copies ou de déplacements de blocs. Il consiste à nommer les cellules simplement par leur nom (colonne-ligne) : A1, IV65536.

L’intérêt de ce mode d’adressage est qu’il facilite le copier-coller dans la majorité des cas.

Exercice

Saisissez 3 dans la cellule A1, 5 dans A2, 6 dans B1, 8 dans B2, puis la formule =A1+A2 dans A3. Copiez ensuite la cellule A3 dans la cellule B3. Que constatez-vous ?

Pour bien comprendre ce qui se passe dans la transposition de la formule, il est utile de le visualiser; pour cela sélectionnez la cellule contenant la formule d’origine A3 puis utilisez :

FORMULES>Vérifications des formules>Repérer les antécédents

Vous verrez apparaitre des flèches sur votre feuille; ces flèches visualisent les cellules dont dépend votre formule. Faites la même chose pour la formule copiée B3 , vous constaterez que les deux schémas sont les mêmes : c’est le principe de la transposition de formules.

L’adressage absolu

Pour rendre l’adresse absolue, il faut faire précéder chacune de ses coordonnées par le symbole $.

Exemple : $A$1, $IV$65536.

Exercice

  1. Dans la cellule C1, saisissez 20%.
  2. Modifiez la formule de la cellule A3 : =(A1+A2)*C1 et copiez-la en B3. Que constatez-vous alors ? (visualisez les antécédents).
  3. Modifiez ensuite la formule de la cellule A3 : =(A1+A2)*$C$1 et copiez-la à nouveau en B3. Que constatez-vous maintenant ? (idem).

L’adressage semi-relatif (ou semi-absolu)

Si l’une des coordonnées n’est pas précédée du symbole $, l’adresse sera considérée comme semi-relative (ou semi-absolue). La partie relative sera mise à jour en fonction de la manipulation, pas la partie absolue.

Exemple : $A1, $IV65536, A$1, IV$65536.

Exercice

Modifiez maintenant la formule de la cellule A3 : =(A1+A2)*C$1 et copiez-la à nouveau en B3. Que constatez-vous ? Pour finir modifiez la formule de la cellule A3 : =(A1+A2)*$C1. Que constatez-vous alors ? (utilsez encore la visualisation des antécédents).

L’adressage par nom

L’utilisation des noms de blocs offre souvent une plus grande lisibilité des formules. Habituellement une cellule (ou un bloc de cellule) est adressé par sa référence colonne-ligne (par exemple B5 ou B$5 ou $B5 ou $B$5 ). Nommer la cellule (ou le bloc), par exemple B5 sera nommée "prix", permet d’utiliser ce nom dans les formules à la place de la référence ligne-colonne. Ainsi la formule =D4*B5 peut s’écrire =D4*prix.

NOTEZ BIEN qu’un nom dans une formule sera traité COMME UNE RÉFÉRENCE ABSOLUE lors des copier-coller.

Pour nommer une cellule (ou un bloc) on peut saisir le nom directement dans la barre de formule à la place de l’adresse (attention les noms identiques à des références de cellule sont interdits : par ex. vous ne pouvez pas appeler NOM1 un bloc de cellule).

On peut aussi passer par l’onglet FORMULES>Noms définis>Définir un nom. Attention cette fonction est désactivée si vous êtes en saisie dans la cellule.

Exemple de formule : =Multiplicateur*Multiplicande ; " Multiplicateur" et "Multiplicande" sont des noms que l’on a donné préalablement à des blocs de cellules.

Exercice

Sélectionnez le bloc A1:B1 ; ensuite donnez-lui un nom : "nbre1" dans notre exemple. Faites la même manipulation pour A2:B2, en donnant cette fois-ci le nom "nbre2"; pour la cellule C1 donnez le nom "coef".

  1. Modifiez la formule de la cellule A3 : =nbre1+nbre2 et copiez-la en B3. Que constatez-vous ?
  2. Modifiez ensuite la formule de la cellule A3 : =(nbre1+nbre2)*coef et copiez-la en B3.

Que constatez-vous alors ? Qu’en déduire ? Pour illustrer ceci, reportez-vous également à l’exercice "Table de multiplication".