La valorisation au cœur de la recherche de notre université

Accompagner les doctorants dans la recherche d'un financement de thèse fait partie des missions de la DIVEP. Grâce au dispositif CIFRE, les futurs chercheurs peuvent mener leur thèse en collaboration avec un établissement socio-culturel ou économique et leur unité de recherche.

Thomas Robardet-Caffin, architecte diplômé d’Etat, docteur en histoire médiévale, diplômé de l'Université Paul-Valéry Montpellier 3 (Unité de recherche CEMM de l’ED 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations), a réalisé sa thèse au sein de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (CCGPSL) à qui il a proposé une CIFRE, dispositif que la communauté ne connaissait pas. Celui-ci a permis à la CCGPSL de recevoir une subvention de 14 000 euros par an pendant 3 ans pour financer une partie de son salaire.

Les résultats de cette collaboration de recherche et ses applications : un impact réel pour la collectivité et pour la société

Un des objectifs de la thèse était de regrouper la connaissance utile pour élaborer le projet de restauration du château de Montferrand et de valoriser plusieurs édifices et ensembles villageois du Pic Saint Loup.

Une programmation concrète du projet et du chantier relatif à la mise en valeur du château a ainsi pu être élaborée grâce aux travaux de recherche. La valorisation de la recherche doctorale de Thomas Robardet-Caffin dans le cadre de sa CIFRE a eu comme premier résultat l’inscription du Château de Montferrand au titre des monuments historiques en juin 2022.

Pour la CCGPSL, la recherche a permis d’apporter des connaissances sur le territoire et son histoire qui sont largement utilisées dans différents domaines (tourisme, patrimoine, urbanisme, environnement). Enfin, le travail de Thomas Robardet-Caffin a permis de créer des supports concrets de médiation et de communication (dessins, outils 3D, articles, etc) destinés aux collaborateurs du chantier, aux habitants mais également aux visiteurs du territoire.


Le château de Montferrand. Photo : Lucie Dalichoux

Un intérêt et des bénéfices croissants pour le dispositif CIFRE auprès des collectivités

Thomas Robardet-Caffin précise que si le dispositif CIFRE était à l’origine très lié aux entreprises et à l’industrie, il est maintenant largement ouvert à toutes les disciplines, notamment en SHS, et aux collectivités. Les acteurs publics locaux recrutent de plus en plus de doctorants CIFRE (voir encadré ci-contre).

Pour Thomas Robardet-Caffin et le représentant de la CCGPSL, ce dispositif est « un cofinancement attractif permettant aux élus de défendre un projet de recherche au sein d’une collectivité ». Selon eux « l’incorporation du doctorant au sein des services de la collectivité permettent l’impulsion d’une nouvelle dynamique et de compétences dans un projet spécifique ». Le doctorant au sein de la collectivité est « une personne passerelle entre les études internes et leur transmission aux administrés par la production de supports communicables, conférences, articles. C’est donc vraiment un dispositif de collaboration, pour financer les recherches, en lien avec l’intérêt de l’employeur.

La recherche collaborative : pluridisciplinarité et innovation pour la collectivité

Thomas Robardet-Caffin indique qu’une thèse CIFRE doit se rattacher à un projet de recherche suffisamment conséquent pour servir aux orientations et à l’élaboration programmatique de la collectivité et pour bénéficier d’un portage politique fort.

L’apport d’une CIFRE permet de trouver des solutions pour des projets qui étaient freinés par un manque de connaissances. Grâce à la recherche publique, des synergies nouvelles permettent ainsi de débloquer des projets propices à l’innovation.

Des sujets de recherche peuvent émerger parmi toutes les compétences des collectivités : urbanisme, développement économique, gestion de l’eau, environnement, culture, patrimoine, juridique, etc.

Montferrand à travers les siècles - Teaser

Dernière mise à jour : 07/02/2023